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La terre tremble

L'action se déroule dans les années 1920-30 à Aci Trezza. un petit village de pêcheurs situé sur la côte est de Sicile. L'histoire se concentre sur une famille traditionnelle, les Valastro, et a pour thème l'exploitation des pêcheurs par les grossistes.

Le fils aîné, ’Ntoni, excédé par l'attitude des grossistes qui s'arrangent pour acheter à un prix dérisoire le produit de leurs pêches, décide de réaliser une hypothèque sur la maison familiale afin de pouvoir acheter leur propre bateau et éviter ainsi de passer par un intermédiaire pour vendre leurs poissons.

Fiche technique

  • Titre original : La terra trema: Episodio del mare
  • Titre français : La terre tremble
  • RĂ©alisation : Luchino Visconti. assistĂ© de Francesco Rosi et Franco Zeffirelli
  • ScĂ©nario : Luchino Visconti et Antonio Pietrangeli d'après le roman de Giovanni Verga
  • Photographie : Aldo Graziati. assistant : Gianni Di Venanzo
  • Montage : Mario Serandrei
  • Musique : arrangements de Willy Ferrero et Luchino Visconti
  • Production : Salvo D'Angelo
  • SociĂ©tĂ© de production : Universalia (Rome)
  • Pays d'origine : Italie
  • Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,37:1 - Mono
  • Genre : Drame
  • DurĂ©e : 165 minutes (180 min. Ă  l'origine)
  • Date de tournage : de novembre 1947 Ă  mai 1948 Ă  Aci Trezza (Sicile)
  • Dates de sortie :  Italie  : 18 aoĂ»t 1948 (Mostra de Venise ), 2 septembre 1948 (sortie nationale) ;  France  : 15 janvier 1952

Distribution

  • Antonio Arcidiacono : ’Ntoni
  • Giuseppe Arcidiacono : Cola
  • Venera Bonaccorso : La vecchia che ride
  • Nicola Castorino : Nicola
  • Rosa Catalano : Rosa
  • Rosa Costanzo : Nedda
  • Alfio Fichera : Michele
  • Carmela Fichera : La baronessa
  • Rosario Galvagno : Don Salvatore, il maresciallo dei carabinieri
  • Agnese Giammona : Lucia
  • Nelluccia Giammona : Mara

Note : Aucun acteur n'est citĂ© au gĂ©nĂ©rique.

RĂ©compense

Autour du film

  • Dès 1941. c'est-Ă -dire avant mĂŞme la rĂ©alisation de son premier long mĂ©trage, Les Amants diaboliques (Ossessione. 1943), Luchino Visconti songe Ă  porter Ă  l'Ă©cran un film sur la Sicile. inspirĂ© de l'Ĺ“uvre du romancier vĂ©riste Giovanni Verga (1840-1922). Collaborateur de la revue Cinema. il Ă©crit pour celle-ci, dans un texte appelĂ© Tradition et innovation. les lignes suivantes : « Il est naturel pour qui croit sincèrement au cinĂ©ma, de tourner les yeux avec nostalgie vers les grandes constructions narratives des classiques du roman europĂ©en, et de les considĂ©rer aujourd'hui comme la source d'inspiration peut-ĂŞtre la plus vraie. C'est la tĂŞte pleine de ces idĂ©es que, me promenant un jour dans les rues de Catane. et parcourant la plaine de Caltagirone par une matinĂ©e de sirocco, je tombai amoureux de Giovanni Verga. Â»
  • I Malavoglia. premier volume d'un cycle nommĂ© I Vinti (Les Vaincus ), publiĂ© en 1881, sera, en particulier, le roman dont il veut se servir pour illustrer un "projet de documentaire sur la Sicile" « dont la beautĂ© et la misère fascine le riche Milanais qu'il est. Â» [ 1 ]. Ă€ cette Ă©poque, Visconti tente, Ă©galement, d'adapter la nouvelle L'Amante di Gramigna du mĂŞme Giovanni Verga. Mais cette histoire d'amour entre une jeune fille et un bandit sicilien heurte fortement la censure mussolinienne. Le pouvoir fasciste Ă©tait alors engagĂ© dans une lutte fĂ©roce contre la mafia.
  • En rĂ©alitĂ©, le contexte historique n'est, d'emblĂ©e, guère favorable Ă  la rĂ©alisation d'un tel projet. Il faudra attendre 1947 pour que Visconti et ses amis puissent enfin tourner le fameux chef-d'Ĺ“uvre nĂ©orĂ©aliste La terre tremble. « mĂ©lange dĂ©tonnant d'adaptation littĂ©raire et de pratique documentaire, de rĂ©flexion sur la mise en scène et de prise de position sociopolitique. Â» (Michèle Lagny, op.citĂ© ). Ici, « la nuditĂ© de la chronique rossellinienne y cède le pas Ă  une sorte de lyrisme Ă©pique, nĂ© d'un travail plus complexe, plus concertĂ©. Â» [ 2 ] .
  • « Concrètement, par l'intermĂ©diaire de Trombadori (dirigeant communiste), dont il est l'ami depuis l'Ă©poque de la lutte antifasciste. le Parti communiste italien lui commande au printemps 1947 un documentaire sur la lutte des classes dans le Sud, qui pourrait servir la propagande Ă©lectorale. Â» (M. Lagny, op.citĂ© ) Ă€ cette fin, Visconti rĂ©dige des "Notes sur un documentaire sur la Sicile" qui seront publiĂ©es par la revue Bianco e Nero (1951) et qui envisagent d'Ă©voquer un triple mouvement de combat social, avec l'Ă©pisode de la mer (d'oĂą le sous-titre du film Episodio del mare ), l'Ă©pisode de la mine de soufre et l'Ă©pisode de la terre, relatant les luttes des ouvriers et des paysans et montĂ©s en alternance sur la cadence rĂ©pĂ©tĂ©e mer/mine/terre. D'après un document, datĂ© de septembre 1947, Visconti aurait mĂŞme Ă©chafaudĂ© la rĂ©alisation d'un quatrième Ă©pisode, concernant la ville et se dĂ©roulant Ă  Caltanissetta .
  • Durant la prĂ©paration du film (Ă©tĂ©-automne 1947), dans sa villa d'Ischia. Visconti dĂ©cide, au cours d'une longue maturation de sa pensĂ©e, de ne pas se contenter de rĂ©aliser un simple documentaire et de se limiter, en revanche, Ă  l'Ă©pisode de la mer. Tout en conservant l'approche "rĂ©aliste" de Giovanni Verga ( « Alors le processus crĂ©atif portera l'empreinte de l'Ă©vĂ©nement rĂ©el Â» ), Visconti inflĂ©chit sa dĂ©marche dans un sens plus marxiste. symbole de son engagement politique ultĂ©rieur.
  • Partiellement fourni par le Parti communiste italien ( « Je suis parti tourner La terre tremble avec la promesse de 3 millions de lires du P.C.I. Une fois cet argent dĂ©pensĂ©, le parti a dit : On ne peut rien te donner. Moins du quart du film avait Ă©tĂ© tournĂ©. (. ) Et avec des vicissitudes de toutes sortes, la solidaritĂ© et tout le reste, nous avons rĂ©ussi Ă  continuer Â». dira Visconti Ă  Giuseppe Ferrara. lors d'un entretien Ă  Paris en 1963), le financement sera complĂ©tĂ© par le Sicilien Salvo d'Angelo, avec la compagnie de production Universalia et l'argent de la Banque de Sicile.
  • Le tournage du film se dĂ©roule lentement - environ sept mois, de novembre 1947 Ă  mai 1948 -, Luchino Visconti « calcule chaque dĂ©tail, fait tenir Ă  son assistant Francesco Rosi un story-board minutieux ; ses acteurs ont Ă©tĂ© choisis sur place (pĂŞcheurs et villageois d'Aci Trezza) ; la langue qu'ils parlent dans le film est leur langue : inintelligible des Italiens et mĂŞme des Siciliens de Palerme ou d'Agrigente ( « Ils ne connaissent, prĂ©cise l'avertissement liminaire au film, pas d'autre langue que le sicilien pour exprimer rĂ©bellions, douleurs, espĂ©rances. La langue italienne n'est pas, en Sicile, la langue des pauvres. Â» ) ; ils "improvisent" au sens que Visconti donne Ă  ce mot : Ă  partir d'une situation inspirĂ©e du roman de Verga, ils mettent au point un texte, qu'il faut ensuite interprĂ©ter devant la camĂ©ra sans plus en changer un mot. Â» [ 3 ] .
  • Luchino Visconti dira, Ă  ce sujet : « J'ai passĂ© des heures et des heures avec mes pĂŞcheurs de La terre tremble pour leur faire dire une toute petite rĂ©plique. Je voulais obtenir d'eux le mĂŞme rĂ©sultat que d'un acteur. (. ) Le vrai travail, avec les acteurs, c'est de leur faire vaincre leurs complexes, leur pudeur. Mais ces gens-lĂ  n'avaient aucune pudeur. J'obtenais d'eux ce que j'obtenais des acteurs après un temps beaucoup plus long. De mĂŞme, le texte n'Ă©tait pas un texte prĂ©conçu. Je le faisais faire par eux-mĂŞmes. (. ) Â» [ 4 ] .
  • RĂ©alisĂ© dans des conditions alĂ©atoires et Ă  l'aide de moyens limitĂ©s, La terre tremble demeurera pour chacun des participants un moment exceptionnel, autant sur le plan strictement artistique que sur le plan humain (La rĂ©flexion sur la mise en scène, traduite dans un document composĂ© de plusieurs volumes de croquis et de notes, est consultable Ă  la CinĂ©mathèque française ).
  • Film atypique, y compris au sein du mouvement nĂ©orĂ©aliste. La terre tremble est, selon Lino Miccichè, « l'unique film italien d'après-guerre qui ne recherche pas la conciliation, ne se fait pas d'illusion sur la victoire, ne console pas avec de fausses certitudes (. ), n'offre pas d'anges libĂ©rateurs, de solidaritĂ©s fictives, de pitiĂ©s Ă©mues, de refuges sentimentaux. Mais qui, peignant une lutte, s'enferme dans la lutte, et avec amertume mais "rĂ©alisme", dans la solitude de celui qui lutte. Â» [ 5 ] .

La terre tremble  : une sortie difficile

  • Dès sa prĂ©sentation Ă  la Mostra de Venise 1948. le film est l'objet d'une âpre bataille - une bataille d'Hernani . dira Georges Sadoul -, menĂ©e au nom de principes idĂ©ologiques inconciliables. Ugo Casiraghi (L'Unita . communiste) considère La Terra trema comme « une puissante fresque sociale (. ) le premier film qui reflète vraiment l'esprit socialiste. Â» De son cĂ´tĂ©, dans les colonnes du Nuove Corriere della Sera . Arturo Lanocita condamne le film en ces termes : « Je crois qu'il ne peut pas y avoir de doute sur le fait que la rancĹ“ur est l'axe majeur de La Terre tremble . Â» (3/09/1948). Quoi qu'il en soit, la longueur du film - pourtant abrĂ©gĂ© lors de sa diffusion initiale -, l'obstacle de la langue (le dialecte sicilien) et la lenteur des scènes, toutes caractĂ©ristiques fort inusitĂ©es Ă  l'Ă©poque, dĂ©routèrent le grand public et firent de La Terre tremble un incontestable Ă©chec commercial.
  • Georges Sadoul Ă©crira : « Après la faillite de l'Universalia (producteur du film), La Terra trema fut prĂ©sentĂ©e en version rĂ©duite et postsynchronisĂ©e en italien  ; en France, le film fut charcutĂ© et affublĂ© d'un commentaire (le texte fut dĂ©clamĂ© par Jean Servais ) qui lui donnait une signification contraire Ă  la sienne. Â» [ 6 ] .

Luchino Visconti : La question du nĂ©orĂ©alisme et La terre tremble

  • On s'est souvent interrogĂ© sur le rĂ´le et la place qu'ont occupĂ©s les premières rĂ©alisations de Luchino Visconti dans la naissance et le dĂ©veloppement du mouvement nĂ©orĂ©aliste. Concernant La terre tremble. Visconti nous soumet ce point de vue : « Le mouvement nĂ©orĂ©aliste se poursuivait, mais il me semblait que de la recherche lĂ©gitime de certains thèmes, d'une position morale devant la vie, il passait tout doucement Ă  des procĂ©dĂ©s commodes (. ) Les causes de La terre tremble tenaient aussi, au fond, Ă  cette perplexitĂ© qui augmentait en moi de jour en jour, en voyant le mouvement qui se dĂ©viait (. ) D'oĂą, Ă  un certain moment, le besoin de revenir vraiment aux origines, Ă  la vĂ©ritĂ© pure, sans aucune tricherie. Sans dĂ©coupage prĂ©Ă©tabli, sans acteur vĂ©ritable, en se fiant Ă  la rĂ©alitĂ© et Ă  la vĂ©ritĂ© (. ) Je me souviens que ma conscience professionnelle me disait : tu ne dois faire aucune concession. (. ) Avec La terre tremble. il me semble ĂŞtre vĂ©ritablement parvenu au rĂ©alisme . Â» [ 7 ]. Dans cette quĂŞte vers plus d'authenticitĂ©, Visconti n'Ă©pargne d'ailleurs personne, pas mĂŞme son ami De Sica « qui, avec son Miracle Ă  Milan . quitte les chemins caillouteux du rĂ©el. Â» [ 8 ] « Dans le finale de La terre tremble. il y a plus d'espĂ©rances et de promesses que dans l'envol des clochards Ă  califourchon sur des balais. On ne peut, on ne doit pas sortir de la rĂ©alitĂ©. Je suis contre les Ă©vasions.  Â». prĂ©cise-t-il.

Luchino Visconti, Giovanni Verga et Antonio Gramsci

  • Dans sa recherche de vĂ©ritĂ© et d'authenticitĂ©, Visconti disposera en Giovanni Verga d'un alliĂ© littĂ©raire de poids. Visconti, se servant de la leçon du romancier sicilien, ira, pourtant, plus loin. Nous l'Ă©coutons : « IntĂ©ressĂ© comme je le suis par les mobiles profonds qui apportent Ă  l'existence des Italiens, l'inquiĂ©tude, le dĂ©sir anxieux du neuf, j'ai trouvĂ© dans la question mĂ©ridionale une source d'inspiration. Je dois prĂ©ciser que la première approche, et, en quelque sorte, la dĂ©couverte de cette question s'est faite pour moi par une voie purement littĂ©raire : les romans de Verga. (. ) La clef mythique, par laquelle j'avais goĂ»tĂ© Verga jusqu'Ă  ce moment, ne me suffit pourtant plus. (. ) et ce fut grâce Ă  la lecture Ă©clairante de Gramsci qu'il me fut accordĂ© de dĂ©tenir une vĂ©ritĂ© qui attend encore d'ĂŞtre affrontĂ©e et rĂ©solue de façon dĂ©cisive. Â» [ 9 ] .
  • Effectivement, « le pessimiste Verga ne donnait pas, comme Gramsci, "d'indication prĂ©cise, rĂ©aliste, d'action" pour faire Ă©chec Ă  une fatalitĂ© inscrite jusque dans le nom de Malavoglia. Visconti les baptisa du nom plus lĂ©ger Ă  porter de Valastro et il confia Ă  son 'Ntoni qui, Ă  la diffĂ©rence du personnage des Malavoglia, ne quitte pas le village mais repart Ă  zĂ©ro, bien dĂ©cidĂ© Ă  lutter, non plus seul mais avec d'autres, le soin de tirer la morale de la fable : "Dans le monde entier l'eau est salĂ©e. Quand nous passons les Faraglioni, le courant nous emporte. C'est ici que nous devons lutter". Â» [ 10 ] .

Le souvenir des assistants de réalisation

  • Francesco Rosi et Franco Zeffirelli apprirent leur mĂ©tier, au cours du tournage de La terre tremble. sous la direction de Luchino Visconti. Des annĂ©es plus tard, les deux metteurs en scène livreront leurs tĂ©moignages.
  • Francesco Rosi : « Visconti Ă©tait un vrai maĂ®tre, et il donnait beaucoup d'importance Ă  son rĂ´le didactique. Il nous apprenait Ă  faire du cinĂ©ma, et en mĂŞme temps, il l'apprenait lui-mĂŞme. (. ) Mais son caractère, sa personnalitĂ© orgueilleuse et forte ne lui auraient pas permis de montrer des doutes ou des incertitudes. Ainsi comme il exigeait de lui-mĂŞme discipline, rigueur et effort, il l'exigeait aussi des autres. Â» [ 11 ]
  • Franco Zeffirelli : « Au niveau des idĂ©es politiques, pourtant, mon dĂ©saccord Ă©tait total. (. ) Luchino me respectait, bien qu'il eĂ»t des opinions radicalement contraires. (. ) MalgrĂ© l'impressionnante accumulation de grands moments que m'a offert la vie (. ) je peux affirmer, avec le cĹ“ur plein de souvenirs intacts, que l'expĂ©rience de La terre tremble Ă  Aci Trezza, ces mois de dĂ©couvertes, de rĂ©vĂ©lations, d'amitiĂ©, de joie de rester ensemble, accrochĂ©s Ă  ce monde noble et beau qui allait disparaĂ®tre, demeurent le moment le plus heureux de mon existence. Â» [ 12 ]

Le jugement de trois critiques devenus réalisateurs

  • Avant de passer eux-mĂŞmes derrière la camĂ©ra, l'Italien Michelangelo Antonioni. le Britannique Karel Reisz et le Suisse Alain Tanner exercèrent leurs talents de critiques dans d'Ă©minentes revues spĂ©cialisĂ©es. Voici leurs opinions concernant La terre tremble  :
  • Michelangelo Antonioni : « C'est avant tout comme auteur que Visconti s'impose Ă  nous. Particulièrement comme auteur de La terre tremble. parce qu'il s'agit ici d'une expĂ©rience intellectuelle qui atteint Ă  la poĂ©sie. (. ) Les personnages (du film) sont les fils adoptifs de Visconti (. ) Il a choisi ceux qui Ă©taient davantage les siens. (. ) Aci Trezza n'avait Ă©videmment rien Ă  voir avec l'univers de Visconti. Ses habitants sont de race, de sang bien diffĂ©rents, mais peut-ĂŞtre est-il possible de montrer justement dans cet Ă©loignement originel entre auteur et milieu, entre auteur et personnage, la raison d'une Ĺ“uvre d'une telle puretĂ© logique. Â» (Bianco e nero. 1949).
  • Karel Reisz : « L'extrĂŞme misère et la lutte que mènent les hommes pour en sortir est l'un des thèmes les plus difficiles Ă  porter Ă  l'Ă©cran. (. ) Le metteur en scène risque de rester trop loin de son sujet s'il ne peut jamais saisir subjectivement les effets de la faim et de la misère (. ) Visconti aborde ce thème (. ) avec une objectivitĂ© chaleureuse, bien que pessimiste. Il ne fait aucune tentative pour forcer la note, pour donner un ton dramatique Ă  des situations qui n'en auraient pas dans la rĂ©alitĂ©. Il a avec la famille (Valastro) des rapports de sympathie, pas du tout de sentiment. Â» (SĂ©quence. automne 1950).
  • Alain Tanner : « La terre tremble n'est pas un documentaire romancĂ© sur la vie des pĂŞcheurs siciliens. Son allure lente, qui lui permet de fouiller les situations si profondĂ©ment, rĂ©pond aussi Ă  une exigence de l'action, comme il apparaĂ®t surtout dans la seconde moitiĂ© du film, lorsque les accents lugubres de la musique semblent suggĂ©rer toute la pesanteur du temps, le fardeau Ă©crasant du dĂ©sespoir. (. ) Cette mĂ©thode qui consiste Ă  permettre aux actions de se dĂ©velopper suivant leur rythme naturel (. ) montre aussi combien le rĂ©alisateur contrĂ´le solidement les sentiments qu'il veut exprimer. (. ) Le dĂ©tachement atteint de fait ici Ă  la maĂ®trise : la scène rĂ©elle est interprĂ©tĂ©e, afin de nous livrer son essence. (. ) Dans chaque prise de vue, nous sentons la prĂ©sence de l'homme - mĂŞme dans celles, peu nombreuses, oĂą, littĂ©ralement parlant, il est absent. Â» (Sight and Sound. printemps 1957)

Notes et références

  1. ↑ (Michèle Lagny : Luchino Visconti - VĂ©ritĂ©s d'une lĂ©gende. Bibliothèque du film/Durante)
  2. ↑ (Giulio Cesare Castello, in : Premier Plan. mai 1961)
  3. ↑ (Laurence Schifano, Le Cinéma italien de 1945 à nos jours. Armand Colin )
  4. ↑ (in : Entretiens avec Les Cahiers du cinĂ©ma. n°93, mars 1959)
  5. ↑ (La Terra trema di Luchino Visconti, Analisi di un capolavoro. Cineteca Nazionale Torino, Lindau, 1993)
  6. ↑ (in : Dictionnaire de films. Microcosme, Éditions du Seuil )
  7. ↑ (Entretien réalisé à Rome avec Giuseppe Ferrara pour Luchino Visconti. Paris, Seghers. édition 1970)
  8. ↑ (Laurence Schifano : Luchino Visconti. Les Feux de la passion. Perrin, 1987)
  9. ↑ (Au-delà du destin des "Malavoglia". publié dans Vie nuove. octobre 1960)
  10. ↑ (Laurence Schifano, Luchino Visconti - Les feux de la passion. Perrin, 1987)
  11. ↑ (Propos recueillis par Vittorio Zagarrio pour Lino Miccichè, 1993, op.cité )
  12. ↑ (Propos recueillis par Stefania Parigi pour Lino Miccichè, 1993, op. cité )

Bibliographie

  • DĂ©coupage (526 plans) publiĂ© en deux langues (dialecte sicilien et traduction italienne) dans le numĂ©ro datĂ© fĂ©vrier-mars 1951 de la revue Bianco e nero. Cette publication est accompagnĂ©e d'extraits du journal de tournage de Francesco Rosi. assistant-rĂ©alisateur.

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